Financement immobilier : apport nécessaire pour un prêt de 150.000 €

0 % : c’est encore, en 2024, le taux d’apport parfois accepté par certaines banques pour financer un projet immobilier de 150 000 euros. Pourtant, la norme s’est durcie : la plupart des établissements guettent au moins 10 % d’apport, histoire de couvrir les frais annexes et de jauger la rigueur du futur propriétaire. Le fameux plafond de 35 % d’endettement régit toujours la mécanique : il verrouille le montant de la mensualité en fonction des revenus. Mais la réalité ne se réduit pas à une simple équation : stabilité de l’emploi, niveau d’épargne, gestion des comptes… autant de critères qui font la différence d’un dossier à l’autre. D’une banque à l’autre, les conditions changent : durée du crédit, prise en compte du reste à vivre, regard sur les autres crédits en cours. Et sans apport, le banquier ausculte chaque ligne du relevé avec une prudence redoublée.

Les critères qui déterminent votre capacité à emprunter 150 000 euros

Obtenir un prêt immobilier de 150 000 euros, ce n’est pas une affaire de chance. Les banques examinent chaque dossier sous toutes les coutures. Premier élément scruté : le taux d’endettement. Il doit rester sous la barre des 35 % des revenus nets, une ligne directrice fixée par le HCSF. Ce taux se calcule en mettant en rapport toutes les charges fixes (loyer, crédits en cours…) face à la somme des revenus stables : salaires, primes récurrentes, 70 % des loyers encaissés, rentes éventuelles. Les revenus ponctuels, allocations ou pensions alimentaires ne pèsent pas dans la balance.

Autre point décisif, le reste à vivre : c’est ce qu’il vous reste chaque mois une fois les charges payées. Pour une personne seule, comptez entre 700 et 1 000 euros ; pour un couple, la barre monte à 1 200 euros, avec 300 à 500 euros supplémentaires par enfant. Ce seuil, variable selon les banques, reste une exigence incontournable.

L’apport personnel entre aussi en jeu. La plupart des banques attendent au moins 10 % du montant emprunté : cette somme sert à couvrir les frais de notaire, les garanties, le dossier. Elle rassure aussi sur votre capacité à épargner et allège logiquement la mensualité et le coût total du crédit.

D’autres paramètres s’ajustent : durée du prêt, taux d’intérêt, taux d’assurance… Tous influencent la mensualité maximale que vous pouvez supporter sans dépasser la limite réglementaire. Faire appel à un courtier peut vous permettre de peaufiner la simulation, de négocier chaque détail pour optimiser la capacité d’emprunt.

Quel salaire faut-il réellement pour obtenir un prêt immobilier de 150 000 € ?

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Pour un crédit de 150 000 euros, la banque fixe d’abord la mensualité maximale tolérée, en respectant strictement 35 % de taux d’endettement. Le montant de salaire nécessaire dépend alors de la durée du prêt et du taux d’intérêt négocié.

Prenons quelques cas concrets : sur 10 ans, la mensualité grimpe et le salaire minimum attendu se situe entre 3 500 et 4 300 euros nets. Sur 15 ans, la pression décroît : il faut viser entre 2 400 et 3 100 euros nets par mois. Pour 20 ans, la fourchette passe de 1 800 à 2 600 euros ; et avec un prêt sur 25 ans, on tourne autour de 1 400 à 2 300 euros nets mensuels.

Le calcul reste sans appel : la mensualité ne doit pas franchir le seuil des 35 % des revenus nets. Les primes exceptionnelles, allocations ou pensions alimentaires ne sont pas intégrées. Seules les ressources stables (salaires, primes régulières, 70 % des revenus locatifs) comptent dans le calcul. Il faut aussi veiller au reste à vivre : minimum 700 euros pour une personne seule, 1 200 euros à deux, plus 300 à 500 euros par enfant à charge.

Voici un tableau de synthèse qui présente clairement les niveaux de salaire estimés selon la durée du prêt :

Durée du prêt Salaire minimum estimé
10 ans 3 500 à 4 300 €
15 ans 2 400 à 3 100 €
20 ans 1 800 à 2 600 €
25 ans 1 400 à 2 300 €

Enfin, la banque ne s’arrête pas là : elle passe en revue l’ensemble des charges, des crédits à la consommation aux pensions versées, en passant par le loyer. Pour une analyse personnalisée, un courtier peut affiner la simulation selon votre situation précise.

Laptop affichant un simulateur de prêt immobilier dans une pièce lumineuse

Emprunter sans apport personnel : conditions, limites et conseils pour convaincre la banque

Chercher à financer son achat immobilier sans fonds propres, c’est possible, mais cela demande une préparation sérieuse. Les banques préfèrent toujours voir un apport personnel d’au moins 10 % du montant emprunté. Ce montant couvre les frais de notaire, les garanties et parfois les frais de dossier. Mais il sert surtout de preuve de votre capacité à épargner, un point que les établissements de crédit ne prennent jamais à la légère. Cela dit, il existe des exceptions : un prêt immobilier sans apport reste envisageable dans certains cas.

Les primo-accédants, notamment ceux souhaitant acheter leur résidence principale, profitent parfois d’une certaine souplesse. Jeunes actifs, salariés amenés à bouger ou familles : si votre dossier tient la route et que le taux d’endettement ne dépasse pas 35 %, la banque peut vous accorder sa confiance. Mais des revenus réguliers, un historique bancaire sans incident et un reste à vivre confortable restent des arguments décisifs.

Plusieurs dispositifs peuvent venir renforcer votre dossier en l’absence d’apport. Voici des solutions à envisager pour compléter un plan de financement :

  • Solliciter le prêt à taux zéro (PTZ) pour l’achat d’un premier logement.
  • Recourir au prêt action logement si vous êtes salarié du privé.
  • Utiliser un prêt épargne logement (PEL) pour compléter l’emprunt.
  • Un don familial ou une plus-value immobilière récente peuvent aussi jouer un rôle non négligeable.
  • Le prêt relais facilite la transition entre deux biens lors d’une vente suivie d’un achat.

Pour mettre toutes les chances de votre côté, structurez un plan de financement solide, mettez en avant la stabilité de vos revenus, justifiez vos charges et anticipez les questions du conseiller bancaire. L’accompagnement d’un courtier s’avère souvent précieux : il négocie le taux d’intérêt, conseille sur l’assurance emprunteur, et optimise la présentation de votre dossier.

Obtenir 150 000 euros pour s’offrir un toit, c’est d’abord une affaire de préparation et de cohérence. À chacun de bâtir une stratégie solide : car pour les banques, le profil fait la différence, et parfois, tout bascule sur un détail.

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